La sonnerie au passage est une complication rare de Haute Horlogerie. Elle l’est encore plus lorsqu’elle émane d’Ateliers 100% indépendants et qu’elle repose sur un mouvement exclusif, une création ex nihillo qui, de surcroît, renouvelle substantiellement l’exercice.

Ultravox voit le jour pour les 250 ans de la naissance de Louis Moinet (Bourges, 1768). L’inventeur du chronographe (Compteur de Tierces, 1816) a, toute sa vie durant, réalisé un grand nombre de pendules à sonnerie qui ont orné les salons des plus grands dirigeants du monde, de l’Empereur Napoléon au Tsar Alexandre Ier, en passant par les Présidents des Etats-Unis Thomas Jefferson ou James Monroe, parmi beaucoup d’autres.

Ultravox tisse donc un lien entre un héritage et un avenir, entre Louis Moinet lui-même et les Ateliers qui réhabilitent aujourd’hui son nom. Contrairement à certaines marques, les Ateliers disposent encore de très nombreuses horloges et pendules de Louis Moinet, en parfait état de fonctionnement. Elles sont en partie aux Ateliers (Saint-Blaise, NE), en partie toujours auprès des cours qu’elles ont ornées, comme actuellement à la Maison Blanche ou au Musée de l’Ermitage.

« Avec cet héritage très concret, nous avons pu dessiner une Sonnerie au Passage, certes inspirée de Louis Moinet mais indiscutablement ancrée dans le XXIe siècle », explique Jean-Marie Schaller. « Louis Moinet était un scientifique, un homme de précision motivé par le bel ouvrage. C’est pour cela que nous avons pris le parti de révéler toute la mécanique de cette grande complication, en première mondiale. C’est la prolongation directe d’un style horloger que nous avons inauguré avec Memoris, notre chronographe-montre qui, pour la première fois, révélait côté cadran toute la mécanique du chronographe. Ultravox va plus loin encore, dévoilant intégralement son mécanisme. Plus qu’aucune autre, Ultravox incarne le style Louis Moinet ».

L’horloger Eric Coudray – « un magicien ! », comme l’appelle Jean-Marie Schaller, est l’un des plus grands créateurs contemporains et lauréat du prix Gaïa. Cette création est signée de la main du Maître et de ses équipiers d’exception, sans qui rien n’est possible.

Le nom latin « Ultravox » – la voix forte – fait référence à la sonnerie mais également aux créations néoclassiques de Louis Moinet, dont les pendules ont mis en scène Minerve, Jules César ou Cicéron. Il n’en sera réalisé qu’une vingtaine de pièces par an. La complexité de la pièce n’autorise pas davantage.

Le mécanisme à sonnerie permet d’indiquer l’heure à son passage, en frappant exactement autant de coups qu’il y a d’heures. Un verrou de silence permet cependant d’empêcher la sonnerie de fonctionner, si le porteur le souhaite.

Afin de magnifier l’excellence de cette création, Louis Moinet dévoile pour la première fois l’ensemble de son mécanisme au poignet. Une platine a dû être spécialement mise au point, munie de plus de 50 rubis destinés à mettre en musique les éléments de sonnerie. L’agencement est des plus complexes. Le fouet central déclenche le dispositif armant le marteau de midi et vient frapper les heures sur un gong disposé autour du mouvement. Le volant a pour fonction de canaliser la force du barillet, afin de réguler la cadence de la sonnerie.

La platine d’Ultravox mise en couleur « bleu Moinet », est destinée à renvoyer la lumière et jouer avec les aciers polis bloqués et anglés qui le surplombent. Le mécanisme acoustique est ainsi magnifié. Côté fond, on découvre un système à double rotor parallèle et noircis. Le premier sert à générer la force du mécanisme d’heures et de minutes, le second est dédié uniquement à la sonnerie.

D’un diamètre de 46.5 mm, Ultravox sera disponible à la rentrée prochaine pour une première série limitée de seulement 28 pièces en or rose.