Baselworld 2015: Memoris - Louis Moinet invente le premier chronographe-montre de l’histoire

Baselworld 2015: Memoris - Louis Moinet invente le premier chronographe-montre de l’histoire

Pour honorer la mémoire de son illustre fondateur, Louis Moinet dévoile aujourd’hui, à l’occasion de ses 10 ans, une création visionnaire qui place le chronographe non plus comme complication mais comme élément central de la montre.

« C’est probablement le lancement le plus important que nous ayons fait ». Jean-Marie Schaller, CEO Louis Moinet, ne prend pas de raccourci pour présenter Memoris. La pièce se trouve à l’exacte jonction des 10 ans des Ateliers et des 200 ans du chronographe inventé par Louis Moinet. 

La création hommage à cet héritage se devait donc d’apporter quelque chose de nouveau à son aînée. Car si tout ou presque a déjà été inventé quant au « chronographe », il restait un terrain vierge : celui faisant précisément du chronographe non plus une complication mais la fonction première du garde-temps. Ainsi est née Memoris, premier chronographe-montre de l’horlogerie. 

Quand le chronographe devient fonction première...et l’heure la complication

Pour donner vie à ce concept, Louis Moinet est repartie, il y a bientôt trois ans, d’une feuille vierge.  « Nous ne pouvions pas nous aider des travaux existants : tous partaient du postulat que le chronographe était une complication additionnelle à la fonction horaire », explique Jean-Marie Schaller. « Notre point de départ était à l’opposé : faire table rase du passé et faire du chronographe le point de départ de notre création, son élément central, auquel l’on ajoute accessoirement une fonction horaire, et non l’inverse ».  

En somme, les Ateliers Louis Moinet firent comme l’inventeur du chronographe en son temps : repenser l’horlogerie dans son intégralité au lieu de prendre un modèle existant pour tenter de le dépasser. Ainsi a-t-il inventé le chronographe, ainsi a-t-il atteint le premier les hautes fréquences, parmi d’autres faits marquants de sa vie. 

Un seul impératif : tout oublier et repartir de zéro

Si ce postulat est aisément compréhensible, sa transposition mécanique a demandé bien des efforts. Dans une réflexion commune avec Concepto, motoriste qui accompagne la marque depuis ses débuts, Louis Moinet a appliqué au chronographe le même questionnaire qu’appliquent les horlogers à une montre traditionnelle : que valoriser, quelles techniques employer, que montrer?

Une connaissance approfondie de l’histoire horlogère donne les premières réponses. Sans doute possible, un chronographe noble utilise une roue à colonne à embrayage traditionnel. Qui plus est, la tradition exige qu’il soit monopoussoir, exercice le plus déclicat à réaliser. Quant à la valorisation de ce chronographe, considérant son rôle central, il doit occuper la surface principale du cadran. 

Reste sa partie visible, celle que l’on souhaite montrer. Ici, Louis Moinet a opté pour une visibilité totale : Memoris bascule l’intégralité de la fonction chronographe côté cadran. 

La pièce tient ainsi toutes ses promesses. L’action du chronographe peut être admirée dans son intégralité, dès que l’on enclenche le poussoir. La roue à colonnes orchestre alors le ballet du mécanisme d’acier et de rouages, pour transmettre son information aux aiguilles. Le chronographe trône seul côté cadran. On comprend ainsi d’autant mieux qu’il ne s’agit ni d’un squelette ni d’un module additionnel : ce mouvement inédit a été conçu pour et autour du chronographe.  Par ailleurs, Louis Moinet a pris le parti de garder au dos du mouvement, sous la platine, le mécanisme traditionnel du mouvement automatique.

Une redéfinition complète de l’habillage

Pour le mettre en beauté, Louis Moinet a redéveloppé la quasi-totalité des éléments d’habillage : nouvelle boîte, nouvelles aiguilles, nouveau cadran, nouvelle masse oscillante, nouvelle boucle déployante, etc. 

En prime, Louis Moinet a imaginé un usage totalement exclusif de la pierre de synthèse. Cet élément destiné à assurer les bons pivots et la bonne lubrification des composants du mouvement a trouvé un nouvel usage hors de ce dernier.  Le zircon noir est ainsi proposé, accompagné de son chaton vissé, en guise d’ornement des cornes. 

Au final, Memoris se présente sous le visage d’un garde-temps de 46 mm, proposé en or rose ou en or blanc, dans trois séries limitées de 60 exemplaires chacune. Evocation de la mémoire, c’est-à-dire de ce qui vit aujourd’hui sur les bases de l’histoire, elle forme le trait d’union entre l’héritage de Louis Moinet et la vision créative des Ateliers qui honorent aujourd’hui sa mémoire. 

Dans l’intimité de Memoris

  • Le nouveau calibre équipant Memoris est le LM54. Cadencé à 28 800 A/h  (4Hz), il comporte 302 composants et offre 48 heures de réserve de marche.  Plus de 60 composants ont été imaginés et manufacturés pour que le chronographe soit présenté sur une platine de mécanisme qui lui soit dédiée, le séparant du mouvement automatique qui se trouve côté fond.
  • « Energie Plus » est un ingénieux système automatique reposant sur une construction à levier-cliquet, muni d’un élégant ressort au design « patte de crabe ». Un roulement à billes en céramique miniaturisées est monté sur le rotor bi-matière, complétant ainsi le système.  

L’avantage d’ « Energie Plus » est de permettre un remontage dans les deux sens, et ceci avec un minimum de chemin perdu. Il optimise ainsi chaque mouvement du rotor, pour en récupérer son énergie, et procurer un armage plus efficace du mouvement. 

  • Réalisé dans la pure tradition horlogère haut-de-gamme, le pivotement de la bascule travaille sur le même axe de la roue de champ pour en améliorer l’engrènement des mobiles.

Cette construction permet de conserver un entraxe idéal entre la roue de champ et la roue d’embrayage. Et ceci à chaque étape du fonctionnement du chronographe (start, stop et remise à zéro).